vendredi 6 avril 2012




LA VIERGE MARIE ET LE MYSTÈRE DU SAMEDI SAINT














Durant la semaine sainte nous éprouvons une  certaine difficulté à vivre les heures qui
s'écoulent à partir de la mort du Sauveur (15H00) et l'aube du Dimanche. Nous sommes en quelque
sorte déjà en attente de la Résurrection. Nous avons déjà la tête dans l'aube du Dimanche ou plus exactement dans la veillée pascale. Et cela semble nous délivrer de ce malaise de ne pas trop savoir quoi faire dans cet entre-deux. Et pourtant ces heures sont très précieuses elle sont même capitales pour l'histoire du Salut.
          De fait un enjeu fondamental a lieu durant ces heures… Essayons de voir cet
enjeu et le rôle que Marie y a.
         Nous avons  une mauvaise habitude, celle de considérer que la Résurrection du Seigneur
est un fait qui de toute façon devait arriver. Il l'avait promis et cela devait donc arriver. Ce qui fait
que nous ne percevons pas toute notre part dans cet événement.
C'est là qu'intervient Marie. Il nous faut bien considérer son rôle durant ces heures qui
s'écoulent de la mort du Sauveur à l'aube du Dimanche de Pâques.
Son Fils est mort. Il n'est plus là. Et il a annoncé sa résurrection le troisième jour. Elle doit y
croire. Contre tous elle doit y croire. Tous les disciples ont succombé à l'incroyance en la résurrection. Les récits des apparitions nous montrent très clairement combien ils étaient incrédules et bien loin d'attendre leur sauveur.
         Il est bon de les relire en notant cela. Même les saintes femmes, qui ont été plus héroïques durant la passion, ne croyaient pas à la résurrection: elles préparaient les aromates
pour l'embaumer. C'est d'ailleurs à cette intention qu'elles allaient Dimanche matin au tombeau.
Marie reste seule. Elle reçoit dans son cœur la lumière de la promesse de la résurrection et elle doit la protéger, la préserver; elle doit lutter et croire, elle doit porter seule l'espérance du monde. Ceci est  une vérité que l'on recueille facilement de l’Écriture.
         Il y a une étrange ressemblance entre ces heures dramatiques et l'Annonciation. A
l'Annonciation elle rassemble en elle toute l'espérance de l'humanité et par sa prière, son attente son
humilité, sa foi, son désir, elle appelle le Messie, le Désiré des Nations. Toute l'humanité est
suspendue à ses lèvres (Sermon de S Bernard), le temps s'arrête, toute l'histoire se concentre en un
point, on attend Celle qui peut, par sa pureté, dire: "Oui". Elle seule trouva grâce aux yeux de Dieu.
"Unique est ma colombe" (Ct 6,9). De même pour le samedi saint, elle seule croit et espère.
Elle seule hâte la résurrection de son fils comme elle a hâté sa venue au monde. Elle seule est
vraiment prête pour l'accueillir ici et là.
SOURCE :Jean Khoury

DOUCE MERE ET VIERGE FIDELE PRIEZ POUR NOUS !

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